Secteurs Porteurs

| Secteurs économiques
Les hydrocarbures représentent près de 50 % du PIB, 60 % des recettes fiscales et 80 % des exportations88. Shell Gabon et Total Gabon assurent 60 % de la production89. La ville de Port-Gentil et ses environs (Cap Lopez) concentrent la majeure partie des activités pétrolières (raffinage, oléoduc, terminal pétrolier)90.

Le deuxième secteur économique, en poids dans le PIB, est celui du bois, qui représente 13 % des exportations et 60 % des recettes d'exportation hors pétrole. C'est, après l'État, le premier employeur du pays, avec 28 % de la population active75. Il y a une soixantaine d'essence de bois exploitées mais l'okoumé et l'ozigo sont les deux principales. Le Gabon est le second producteur mondial d'okoumé (après le Cameroun) et le premier exportateur mondial91. Depuis le 1er janvier 201092, le Gabon interdit l’exportation des grumes pour favoriser la transformation locale du bois93,94.

Le troisième secteur économique est celui des minerais, tels le manganèse, qui représente 4 % du PIB et 6 % des exportations du pays95. Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse, après la Chine83.

L'agriculture Gabonaise est peu développée, l'essentiel de la production agricole est vivrière. Le secteur agricole représente, en 2007, 3,5 % du PIB96. Il existe une filière cacao-café héritée de la période coloniale ; elle est en déclin constant depuis les années 197097. La production de caoutchouc s'est stabilisée depuis le milieu des années 1990 mais le niveau de production est très faible (l'ordre de grandeur est de 1 à 20) par rapport aux principaux producteurs98. L'élevage est, quant à lui, essentiellement « villageois », commercialisé sur place99. Enfin le potentiel halieutique du Gabon est élevé, mais sous-exploité ; les Gabonais sont les plus gros consommateurs de poisson par habitant de la sous-région et la pêche ne couvre qu'un tiers des besoins.

| Transports

La prédominance des forêts au Gabon est telle que la problématique du transport, tant pour les personnes que pour les marchandises, est un sujet crucial pour le pays et son économie. Les cours d'eau ont toujours été le principal moyen de communication dans l'inextricable végétation car la navigation aérienne est très coûteuse, le réseau routier est limité et le chemin de fer (le Transgabonais) se résume à une seule ligne.

Cela fait que l'Ogooué reste une importante voie d'évacuation pour l'okoumé102 et que les deux principales villes du pays, Libreville et Port-Gentil, ne sont pas reliées par route, sa construction devant s'achever en 2017.

Transport routier
La densité et la qualité du réseau routier gabonais sont très faibles. L'Afrique à la densité la plus faible du monde105 et la densité du réseau gabonais est inférieure de plus de la moitié à celle du continent dans son ensemble (Afrique 81,5 km pour 1 000 km2, Gabon 34,26106). Le réseau routier est estimé à 9 170 km dont environ 10 % est bitumé (1 055 km) ; parmi ces routes bitumées, moins de 20 % sont considérées comme en bon état107.

Transport ferroviaire
Le Transgabonais, long de 669 km, construit entre 1978 et 1986, est essentiellement dédié aux matières premières extraites dans l'est du pays, dans la région de Franceville. Il permet d'acheminer le minerai jusqu'au port d'Owendo. Sa construction a aussi bénéficié aux exploitants de bois, le train « lourd » comportant jusqu'à 270 wagons, étant bien adapté au transport pondéreux108. La mise en exploitation du gisement de fer de Bélinga devrait s'accompagner de la création d'un nouvel axe ferroviaire reliant Bélinga à Booué, gare du Transgabonais et, par ailleurs, porte d'entrée du parc national de la Lopé109,110,111.

Transport fluvial
Le transport fluvial est opéré essentiellement à partir des ports d'Owendo, près de Libreville et de Port-Gentil car c'est là que convergent les marchandises de ce pays tourné vers la mer pour son commerce extérieur.

Le transport fluvial et maritime de passagers se concentre essentiellement sur les liaisons Libreville - Port-Gentil (via l'océan, du fait de l'absence de route) et sur la desserte régionale de la zone des lacs (département d'Ogooué et des Lacs) aux alentours de Lambaréné112,108. La longueur des voies navigables est estimée à 1 600 km en 20105.

Transport aérien
Le Gabon dispose de trois aéroports internationaux : l'aéroport de Libreville, celui de Port-Gentil, celui de Franceville ainsi que de soixante aérodromes locaux dont trente à vocation commerciale.