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L’Afrique à l’heure de la grande révolution du numérique
Après l’Europe, la TNT arrive en Afrique. Le remplacement du système analogique est une révolution...
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L’Afrique à l’heure de la grande révolution du numérique
Après l’Europe, la TNT arrive en Afrique. Le remplacement du système analogique est une révolution. Elle améliore la qualité et le son, libère les fréquences au profit des opérateurs privés tout en dopant le marché de la production cinématographique et télévisuelle, la diffusion, de la publicité et des équipements. Sans compter le mariage entre la TV et l’internet, notamment dans toutes ses utilisations sur des terminaux mobiles*. Une transition rendue possible par l’installation de câbles sous marins aux larges des côtes, l’essor du satellite, l’électrification (qui n'est encore que de 40 %) et le maillage en fibre optique. Les pays d’Afrique du nord ont entamé cette transition numérique mais seuls 4 millions de foyers (Afrique du sud, Tanzanie, Kenya, Rwanda, Ile Maurice…) sont pour l’instant équipés au sud du Sahara pour 15 millions d’abonnés à une chaîne de télévision payante. Selon le cabinet Balancing Act, ce marché croît fortement pour atteindre 48 millions de souscripteurs en 2018. En 2011, 43 % des pays africains possédaient de 1 à 2 chaînes en analogique. Grâce au numérique, l’offre sera de trois à dix fois supérieurs en 2016. Le français Canal Plus, le chinois Startimes et le sudafricain Dstv Multichoice s’affrontent déjà sur le marché de TV payante.
Les pays membres de l’Union internationale des télécommunications se sont engagés à passer au numérique au plus tard au 17 juin 2015 mais une période transitoire de cinq ans permettra aux retardataires de procéder aux évolutions nécessaires. Car ce passage est éminemment politique (il va de pair avec la libéralisation audiovisuelle et la liberté d’expression, un problème pour certains régimes) et représente de 40 à 220 millions de dollars d’investissements (équipements divers, fibre optique, antenne… ) en fonction des équipements, de la taille des pays et des choix de couverture totale ou partielle du territoire. Cela nécessite aussi le renouvellement du parc de téléviseurs obsolètes et l’achat de boîtiers. « Les Etats devront réfléchir à l'octroi des subventions », indique Jean-Michel Jolly, conseiller Afrique et Moyen-Orient de la CCI à Paris. En retour, ils peuvent attendre des revenus importants. En France, le passage à la TNT a coûté 309 millions d’euros pour 2,6 milliards de recettes à la suite de l’attribution des licences 4 G. L’Afrique peut escompter des bénéfices, certes moindres, pour les licences TV et télécoms. Cela permettra aussi de développer des offres de TV sur internet mobile et tablette. De 5,6 % d’utilisateurs internet haut débit en 2010, le continent devrait en compter 43 % en 2030.
Dans les différents pays, le passage à la TNT est l’occasion de repenser la politique audiovisuelle au niveau de la formation, de la mutualisation du réseau de diffusion, des mesures d’audience et de la création de nouvelles chaînes. Cela nécessite de rechercher des financements (budget des Etats, PPP), de mettre les différents acteurs autour de la table et de revoir les textes juridiques (normes, protection des données, régulation). Les chaînes publiques devront se moderniser sous peine de disparaître. Sur le marché de l’offre, la Chine est très agressive en proposant des packages (réseau, contenu et financement) mais tente de signer des contrats léonins, notamment en préemptant les licences. Source: lopinion.fr -
La TNT, une menace pour les chaînes africaines ?
À quelques mois du passage à la diffusion numérique de ses télévisions, le continent redouble d'efforts...
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La TNT, une menace pour les chaînes africaines ?
À quelques mois du passage à la diffusion numérique de ses télévisions, le continent redouble d'efforts. Un bouleversement audiovisuel où le pire comme le meilleur peuvent encore survenir.
Le 17 juin 2015, la grande majorité des chaînes hertziennes africaines (accessibles avec une antenne râteau) devront théoriquement cesser de diffuser en analogique pour passer à la télévision numérique terrestre (TNT). À onze mois de cette échéance, force est de constater que les États accusent un certain retard. Selon le cabinet Balancing Act, sur 54 pays africains, seuls la Tanzanie et Maurice avaient terminé leur migration en juin. Tous s'y étaient pourtant engagés en 2006 devant l'Union internationale des télécommunications (UIT).
Manque d'anticipation
Ce changement technologique - dont le but est notamment de libérer des fréquences pour la fourniture d'accès internet à très haut débit - permettra d'améliorer la qualité de réception des chaînes qui seront disponibles en haute définition et surtout de multiplier leur nombre grâce à la compression du signal. Chaque pays pourra ainsi disposer de plusieurs bouquets appelés multiplex et réunissant cinq à dix canaux. Résultat, des dizaines de télévisions seront accessibles au plus grand nombre, sans compter les offres payantes.
Au-delà du manque d'anticipation, ce retard dans le passage au numérique s'explique par les coûts élevés qu'il représente. Au total, les huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont devoir régler une facture estimée à environ 265 milliards de F CFA (403,9 millions d'euros). Au Sénégal, la transition coûterait 39 milliards de F CFA, elle représenterait 45 milliards de F CFA au Mali et 35 milliards de F CFA au Burkina Faso - pour ne donner que quelques exemples.
Plus de 90 % de ces montants sont destinés à la construction de réseaux d'émetteurs, le reste devant servir à la création d'une entreprise de diffusion spécialisée, à des campagnes d'information et à la subvention pour l'acquisition de décodeurs. Recevoir la télévision numérique coûtera en effet au moins 20 dollars (14,50 euros) aux foyers dont le poste ne comprend pas de tuner TNT.
Sur ce point, les États ont une fois encore attendu le dernier moment. Ce n'est que le 1er juillet que l'UEMOA a interdit l'importation de téléviseurs non équipés, quand seulement 10 % du parc est renouvelé par les ménages chaque année. Source: afriqueinside.com -
Enquête sur l’entrée de la télévision numérique terrestre en Afrique
Le continent africain basculera le 17 juin 2015 de la télévision analogique vers la télévision numérique...
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Enquête sur l’entrée de la télévision numérique terrestre en Afrique
Conformément à l’accord approuvé par les 193 pays membres et autres institutions adhérentes de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), le continent africain basculera le 17 juin 2015 de la télévision analogique vers la télévision numérique. Une période transitoire de cinq ans sera cependant accordée aux pays retardataires pour se conformer à la nouvelle norme internationale, permettant ainsi aux deux systèmes de cohabiter pendant la moitié d’une décennie.
Cesser de diffuser dans la bande UHF en 2015
Cette migration numérique a été amorcée dans les pays industrialisés au début des années 2000. La remise aux normes du continent africain a été scellée lors des Conférences Régionales des Radiocommunications de Genève en 2006. Le dit-accord portant la référence barbare de GE-06 stipule, en substance, que « l’Afrique devrait cesser de diffuser dans la bande UHF en 2015 et celle de la VHF en 2020 ». Ces spectres de hautes fréquences comprises entre 174-230 MHz et 470-862 MHz avaient été établis en 1961 par les Accords dits de Stockholm ; sans doute pour préparer l’avènement de la télévision en couleurs ! Compte tenu des évolutions technologiques et l’avènement des NTIC, il s’est avéré dès les années 1990 que cette répartition internationale des fréquences montrait ses limites quant à une meilleure efficacité de la télévision numérique terrestre.
Concrètement, cette transition assurera une meilleure qualité d’image (HD) et un meilleur son. Mais elle doit surtout offrir une multiplication des chaînes de télévision tout en utilisant moins de fréquences. En d’autres termes, les réceptions de chaînes hertziennes ne seront plus possibles. L’inconvénient majeur de la télévision numérique est la loi du «tout-ou-rien». En cas d’intempéries, le signal analogique vous permet encore de recevoir des images floutées ; auquel cas, avec un peu de patience, il est toujours possible de réorienter l’antenne intérieure ou de grimper sur le toit pour bricoler votre antenne râteau. Tandis qu’avec la TNT, le signal diminue d’intensité à mesure que vous vous éloignez de l’émetteur.
Dans les grandes villes ou les zones périurbaines, une antenne indoor ou un « râteau » suffira. Entre 20 et 50 km, une antenne sur le toit pourra encore faire l’affaire; mais au-delà, il est indispensable de coupler l’antenne avec un amplificateur. La TNT peut également être diffusé via le satellite (réception par antenne parabolique) ou les fibres optiques (internet). Pour cela, l’usager doit absolument passer par un opérateur en s’acquittant d’un abonnement.
Du côté de la réception, les postes de téléviseur fabriqués après 1981 disposent obligatoirement d’une prise péritel à l’arrière. Comment recycler ces équipements de presque 30 ans d’âge? Il faudra toutefois installer un décodeur appelé adaptateur numérique MPEG4. Pour les postes de téléviseur récents (après 2008), normalement le décodeur TNT est intégré et offre une image HD. Pour les plus démunis, seule solution possible : aller se faire inviter chez son tonton-ministre pour suivre les exploits d’Usain Bolt lors des prochains Jeux Olympiques de Rio en 2016 et surtout pour la revanche des Super Eagles du Ghana face à la Mannschaft allemande lors de la coupe du monde de 2022 au Qatar. Mais des petits malins ne manqueront pas d’exploiter ce nouveau filon ; à l’instar des vidéoclubs des années 1990, des maquis ou des TNT-clubs proposeront sans doute quelques événements planétaires moyennant finance ! Source: lopinion.fr
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